Ethnomusicologie, patrimoine et collaborations Nord/Sud
Vendredi 27 mai : UNESCO, 7 place Fontenoy, 75007 Paris
Samedi 28 mai : Musée du quai Branly, 218 Rue de l’Université 75007 Paris
Programme provisoire
Vendredi 27 mai : UNESCO
9h30 Accueil
10h00 Julien Mallet (Ethnomusicologue, IRD, URMIS, président de la SFE)
Présentation des journées
Axe I Enjeux institutionnels
Président de séance : Jean Lambert
10h15 Jean Lambert (Directeur du Centre de Recherche en Ethnomusicologie, CREM)
Introduction
10h30 Cecile Duvelle (Chef de la Section du patrimoine culturel immatériel, UNESCO)
La Convention pour la Sauvegarde du Patrimoine Immatériel (titre à confirmer)
11h00 Chérif Khaznadar (vice président de la commission nationale française pour l’UNESCO)
Le patrimoine immatériel et la Convention : genèse et problématiques
11h20 Pause-café
11h40 Brigitte Vézina (Division des Savoirs Traditionnels de l’OMPI, Genève)
Propriété intellectuelle et sauvegarde du patrimoine culturel : Enjeux à l’échelle internationale
12h00 Jean Lambert (CREM)
La collaboration entre la recherche en ethnomusicologie et l’UNESCO : le cas du classement de la musique du Yémen au patrimoine immatériel
12h20 Débat
13h00 Déjeuner
Axe II Ethnomusicologies et patrimoines aux Suds
Présidente de séance : Susanne Fürniss
14h30 Susanne Fürniss (Ethnomusicologue, CNRS, Éco-anthropologie et Ethnobiologie)
Introduction
14h40 Dominique Guillaud (IRD/MNHN, Directrice de l’UMR PALOC : Patrimoines locaux, Responsable IRD)
(Titre à venir)
15h00 Claude Alain Randriamihaingo (Enseignant au département d’histoire de la faculté des lettres d’Antananarivo) et Julien Mallet (Ethnomusicologue, IRD, URMIS, président de la SFE)
Présentation d’un projet de partenariat (enseignement, recherche) autour du patrimoine musical malgache (titre provisoire)
15h20 Sylvie Le Bomin (Maître de Conférences au MNHN, Éco-anthropologie et Ethnobiologie)
Sur une coopération interuniversitaire franco-gabonaise en ethnomusicologie
15h40 Pause-café
16h00 Maya Saïdani (Maître de Conférences à l’Université d’Alger, Centre National de Recherches Préhistoriques Anthropologiques et Historiques)
Institutionnalisation des patrimoines et pratique académique de l’ethnomusicologie en Algérie
16h20 Hugo Ferran (Ethnomusicologue, post-doctorant)
Acteurs, enjeux et impacts de la patrimonialisation musicale en Éthiopie
16h40 Regula Qureshi (Professeur à l’Université d’Alberta, Canada)
Le statut des chanteuses courtisanes en Inde : l’engagement de l’ethnomusicologue (titre provisoire)
17h00 Débat
18h30 Apéritif-dîner
(Prière de s’inscrire, et n’oubliez pas vos instruments !)
Samedi 28 mai : Musée du quai Branly
9h30 Accueil
Axe III Patrimoines et identités comme ressources et enjeux
Présidente de séance : Rosalia Martinez
10h00 Rosalia Martinez (Maître de conférences à l’Université Paris 8-St Denis, responsable du Master d’ethnomusicologie)
Introduction
10h10 Shubha Chauduri (Archive and Research Center for Ethnomusicology, Haryana, New Delhi)
(Titre à venir)
10h30 Denis Laborde (CNRS, EHESS)
Les festivals de musique du monde : illustration ou fabrication d’un monde pluriel ?
10h50 Elina Djebbari (Doctorante-allocataire de recherches, EHESS)
Enjeux et problématiques d’une participation-“caution intellectuelle” dans un projet de création musicale transculturelle France/Maroc
11h10 Pause-café
11h30 Aliénor Anisensel (Doctorante, Université Paris Ouest-Nanterre La Défense)
La médiatisation d’une jeune chercheuse dans la préparation d’un dossier UNESCO : le Ca trû du Viêt-Nam
11h50 Filippo Bonini-Baraldi (Ethnomusicologue, post-doctorant, CREM)
Les « Bals » comme espace d’expression alternatif pour les musiciens étrangers de passage en France
12h10 Débat
13h00 Déjeuner
Axe IV « Restitution » des savoirs
Président de séance : Laurent Aubert
14h30 Laurent Aubert (Directeur des Ateliers d’ethnomusicologie (ADEM), conservateur du musée ethnographique de Genève)
Introduction
14h40 Luciana Penna-Diaw (Coordinatrice pédagogique, chargée des musiques de tradition orale à la Cité de la musique, Paris)
De la méthodologie du terrain ethnomusicologique à la scène de la Cité de la musique. Un pont entre la science et la vulgarisation
15h00 Nicolas Puig (IRD, URMIS)
Écouter les vivants, enregistrer les mourants. Politiques de la collecte et médiations locales au Caire
15h20 Jessica de Largy Healy (Post-doctorante, LAS)
Pour une anthropologie de la restitution. Archives culturelles et transmissions du savoir en Australie
15h40 Pause-café
16h00 Nolwenn Blanchard (Doctorante en anthropologie à Lyon II)
Archives sonores et patrimonialisation des savoirs oraux au Gabon
16h20 Rosalia Martinez (Maître de conférences à l’Université Paris 8-St Denis, responsable du Master d’ethnomusicologie)
(Titre à venir)
16h40 Débat et table ronde finale
17h15 Pause
17h45 FILM, Projection-débat
(en présence de la réalisatrice)
La danse des Wodaabe (Niger), 2010, 90 min.
Réalisation, son et montage : Sandrine Loncke (France), (Maître de conférences à l’Université Paris 8 – St-Denis, CREM)
Ce film a bénéficié du soutien de la Société française d’ethnomusicologie (SFE), du Centre de Recherche en Ethnomusicologie (CREM) et du Ministère de la culture (France). Il a obtenu le prix Nanook-Jean Rouch, CNRS images du 29e Bilan du film ethnographique (Festival international Jean Rouch) ainsi que le second prix du festival du film de chercheur à Nancy.
Résumé :
Au cœur du Sahel nigérien, des milliers de Peuls nomades wodaabe se réunissent chaque année pour un vaste rassemblement cérémoniel : la geerewol. Sept jours et sept nuits durant, suivant le cycle du soleil, deux lignages adverses vont se livrer une véritable guerre rituelle, avec pour seules armes le chant et la danse. L’enjeu de cette guerre, son but avoué : le vol des femmes. Son ultime finalité : se séparer dans la paix. Pour les Wodaabe, l’abandon de ces cérémonies, seul lieu de rassemblement où se tisse le lien communautaire qui relie les nomades, signerait leur dissolution en tant qu’entité culturelle originale. Fruit de dix années de recherche, le film se met à l’écoute des acteurs du rituel pour tenter d’en décrypter la signification profonde, à une heure où la crise écologique qui touche de plein fouet le Sahel rend l’organisation de tels rassemblements de plus en plus problématique.