Ce livre est avant tout un parcours d’ethnologue : plus de quarante ans d’expériences ethnographiques – la première date de 1972 – en Amérique du Sud (Amazonie bolivienne, Minas Gerais, Guyane) et en Nouvelle-Calédonie.
Dans cet ouvrage d’ethnomusicologie, l’auteur, pour comprendre des sociétés, des pratiques (chasse, chamanisme, guerre, manières de boire, partage sexué des tâches, etc.), prend comme voie d’entrée l’esthétique sonore des gens, la musique mais aussi la danse.
Ce livre est constitué d’un ensemble de brefs récits donnant un éclairage sur la relation ethnographique. Les musiciens, chanteuses, danseurs d’Amazonie et d’Océanie offrent leur propre musicologie, mais tressent aussi avec l’ethnologue des anthropologies renouvelées. On peut donc percevoir dans l’esquisse d’une anthropologie sensuelle et engagée, sonore et mouvementée, des propositions pour une anthropologie du plaisir.
Si le ton est libre, le propos s’inscrit dans une anthropologie de facture classique. Dans la lignée d’un Pierre Clastres, l’auteur observe et analyse la diversité des cultures. Cette ethnologie s’ancre par ailleurs dans l’actualité perturbée des communautés autochtones (infiltration du capitalisme ; intrusion missionnaire). L’ouvrage montre alors qu’il est possible d’étudier, d’une part, des schèmes culturels anciens et, d’autre part, des luttes ou revendications liées aux transformations du présent.
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