journées d’étude de la Société Française d’Ethnomusicologie

Les prochaines journées d’étude de la Société Française d’Ethnomusicologie se tiendront

les 15 et 16 juin 2018, au musée du quai Branly autour de la figure et des travaux de l’ethnomusicologue Gilbert Rouget :

“Gilbert Rouget, héritage et perspectives”

L’appel à communications ci-dessous.

Suite à la disparition de Gilbert Rouget (1916-2017), la SFE rend hommage à cette figure fondatrice de l’ethnomusicologie française. Les Journées d’Etudes 2018 seront l’occasion de revenir sur son parcours exceptionnel, d’éclairer les différentes facettes de son travail, de souligner l’importance de son héritage scientifique au sein des recherches actuelles tout en revenant sur l’épistémologie et l’histoire des savoirs ethnomusicologiques. Ces réflexions se feront autour de trois axes principaux. Le premier porte sur son travail en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale et sur ses apports à l’ethnomusicologie africaniste et l’ethnomusicologie générale, notamment autour des questions de rituel, d’initiation et de pouvoir. Le deuxième concerne une dimension essentielle de son approche méthodologique, à savoir le rôle clé des enregistrements sonores et audiovisuels dans l’étude des répertoires musicaux. Enfin, le troisième axe touche à sa réflexion anthropologique sur les relations entre musique et transe.

1. Des terrains africains au questionnement sur le(s) pouvoir(s)

Gilbert Rouget a apporté par l’étude de la musique sur divers terrains africains des connaissances majeures dans la compréhension de nombreuses pratiques sociales. Ses travaux ont marqué plusieurs générations de chercheurs, qu’ils soient ethnomusicologues et/ou africanistes, et c’est leur résonance actuelle qu’il convient d’interroger à l’occasion de ces journées. Puisant ses références dans les arts plastiques, la musique classique ou la poésie, il a étudié à la fois les musiques profanes et celle réservée aux initiés, la « musica reservata » (2006), cherchant à analyser sous de multiples aspects cet art de « musiquer ». Il a également apporté des contributions en linguistique en publiant plusieurs articles sur la langue gun du Bénin (Rouget 1963, 1964, 1965, 1972, 2016).
C’est grâce à André Schaeffner, qui l’avait engagé comme assistant au Musée de l’Homme, que Gilbert Rouget, en 1946, réalise son souhait de partir en Afrique à l’occasion de la mission Ogooué-Congo. À partir de cette première enquête, il va se consacrer à ce continent dans lequel il effectue dix-sept séjours, principalement en Afrique francophone, et ce en se donnant pour tâche de rendre compte des pratiques musicales qu’il rencontrait, et d’endosser un rôle de passeur en les transmettant à son tour. Ses principaux travaux ont porté sur le Bénin, sur les rituels pratiqués par le roi de Porto-Novo et ses femmes (1996), ainsi que sur le culte des vôdoun (2001). Mais Gilbert Rouget s’est également penché sur des rituels mettant en scène des voix masquées chez les Bassaris au Sénégal ou dans le culte des morts des Yorubas ou des Gouns au Bénin. Il eut la chance d’assister au Sigi des Dogons au Mali, en compagnie de Jean Rouch qui en filma les divers épisodes, grand rituel n’ayant lieu qu’une fois tous les soixante ans et dont il fit l’analyse dans un chapitre d’Afrique musiquante (2014).
Les contributeurs pourront proposer des communications faisant aussi bien écho aux pratiques musicales et aux terrains étudiés par Gilbert Rouget qu’aux grandes thématiques qu’il a abordées : les techniques vocales et techniques du corps, le rituel, l’initiation (1995, 2001, 2006), la musique de cour ou plus largement les relations entre musique et pouvoir politique. Son ouvrage Un roi africain et sa musique de cour (1996) sur les musiques rituelles du palais royal de Porto-Novo au Bénin questionne plus largement le rôle des pratiques musicales dans les rituels de représentation politique. Que sont devenues les musiques décrites par Rouget et de quelle manière les rituels ont-ils évolué ? Il apparaitra particulièrement intéressant de considérer les transformations des pratiques musicales des États et régions concernés dans le contexte postcolonial, tout autant que les changements intervenant dans l’étude même de ces pratiques. Au-delà des terrains africains, comment les musiques de cour se sont-elles transformées depuis les Indépendances et quelle place occupent-elles dans les régimes politiques postcoloniaux ? Plus largement encore, on pourra s’interroger sur la manière dont autorité politique et religieuse s’incarnent dans les pratiques musicales et dansées quand, dans la performance, sons, mouvements et corps construisent une matérialité sensible du pouvoir.

2. Enregistrements, archives sonores et production du savoir ethnomusicologique

De ses enquêtes de terrain, Gilbert Rouget a ramené de nombreux enregistrements dont plus d’une soixantaine ont été publiés, ainsi que des photographies et quelques films ethnographiques réalisés en collaboration avec l’ethnologue et réalisateur Jean Rouch (1963, 1964, 1974). Dans le cadre de ce qu’il appellera une « ethnologie d’urgence », Gilbert Rouget se donne pour projet de collecter et d’inventorier des formes artistiques qui risquent de s’altérer sinon de disparaître, ceci dès sa première enquête de terrain lors de la mission Ogooué-Congo en 1946 (Gérard 2012). Cette même année, il établit les Éditions de disques du Musée de l’Homme, première institution à réaliser des enregistrements commerciaux de musiques traditionnelles issus de collectes scientifiques. En 1967, il participe à la création du Laboratoire d’analyse du son, au sein du Musée, et s’engage dans la constitution d’archives sonores qu’il considère comme « un aspect essentiel de la recherche ethnomusicologique et [une] contribution décisive à la constitution d’un patrimoine universel de la musique » (Rouget 2004). Ses réflexions (Rouget 1970, 1981, 1995) sur la représentation musicale accompagnent, du reste, l’étude et la valorisation de ces enregistrements, ceci en recourant aux différentes techniques successivement disponibles pour analyser le matériau sonore à l’image des premiers sonogrammes. Depuis les années 1970, alors que l’ethnomusicologie s’institutionnalise comme discipline, des fonds d’archives musicales se sont constitués, souvent dans le cadre d’une démarche patrimoniale portée par des institutions publiques, associatives ou muséales.
Cet axe propose, par conséquent, d’interroger les liens multiples existant entre l’enregistrement et la production du savoir ethnomusicologique d’un point de vue historique et épistémologique. Comment le statut de l’enregistrement en ethnomusicologie s’est-il transformé au fil de l’évolution des paradigmes, des contextes scientifiques et des transformations technologiques ? De la réalisation de l’enregistrement sur le terrain à son traitement et à sa représentation, il s’agira d’interroger la place de cet objet dans le processus de production scientifique, en considérant son rôle dans l’analyse autant que dans la diffusion des résultats. Les problématiques liées à la dimension légale et déontologique entourant l’usage des enregistrements de terrains ou d’archives privées comme publiques pourront également être abordées. Les enjeux éthiques liés à la collecte de données de terrain ou à l’usage d’enregistrements d’archives sont, en effet, nombreux et ne se résument pas à la question de la propriété intellectuelle comme l’illustre le numéro des Cahiers d’ethnomusicologie intitulé « Questions d’éthique » (2011). La marchandisation des données collectées par les ethnomusicologues pose aussi question (Feld 2004, Guillebaud et al. 2010, Zemp 1996). Les liens de la discipline à l’industrie musicale sont, pourtant, multiples et anciens (Shelemay 1991, Cottrell 2010). Des études de cas pourront relever les ponts et les malentendus ayant existé entre ces deux sphères à différentes époques, interroger le rôle des enregistrements commerciaux dans la production du savoir ethnomusicologique autant que soulever les enjeux posés par l’exploitation commerciale d’enregistrements de terrain.
Par ailleurs, plusieurs chercheurs ont montré l’intérêt de considérer les archives comme un nouveau « terrain d’investigations » (Jolly 2008, Molinié et Mouton 2008, Blanchard 2011, Lacombe 2014, Lechaux 2015). En constituant des traces tangibles du passé, ces enregistrements permettent une approche diachronique des phénomènes étudiés comme l’illustre le disque Bénin. Musiques yoruba. Les Voix de la mémoire (2011) présentant conjointement des enregistrements de Gilbert Rouget datés de 1958 et 1969 et ceux de Madeleine Leclair réalisés sur le terrain entre 1996 et 1999, tout en posant des problèmes méthodologiques et épistémologiques qu’il convient de préciser. Les choix réalisés dans l’établissement d’un fonds musical et sonore en termes de découpage, de catalogage comme de formatage ne sont pas neutres et méritent d’être analysés à la lumière des présupposés scientifiques les motivant. De même, ces enregistrements peuvent être utilisés comme supports de transmission (Helffer 1995, Rappoport 2009, Anthologie du Khöömi mongol 2017), avec la même préoccupation qui animait le travail de Gilbert Rouget, celui de la restitution des données de l’enquête au pays d’origine (Gérard 2011). Ce dernier point invite à une réflexion sur les enjeux sociaux et politiques qui entourent la constitution ou la reconnaissance, nationale et internationale, de certaines archives sonores.

3. La musique et la transe

L’ouvrage La musique et la transe. Esquisse d’une théorie générale des relations de la musique et de la possession, publié en 1980, est l’une des œuvres majeures de Gilbert Rouget, et celle qui a assurément le plus été lue en dehors du seul milieu de l’ethnomusicologie. Dans ses enquêtes de terrain les phénomènes de transe et de possession occupent une place importante : il en observe différentes manifestations à la fois chez les Pygmées Babinga Ngombé du Moyen-Congo, chez les Zermas du Niger, chez les Bambaras ou les Wolofs du Sénégal. Dans cet ouvrage historique, anthropologique et ethnomusicologique, Gilbert Rouget explore des données issues de cultures diverses, des vôdoun au Bénin aux théories grecques sur la transe en passant par l’opéra. Gilbert Rouget y défend une analyse transversale des différents phénomènes d’extase, de transes chamaniques, médiumniques et de possession. Cet axe de réflexion propose de revenir sur les apports ethnographiques et théoriques de Rouget sur la transe.
En 2006, les Cahiers d’ethnomusicologie, avec un volume intitulé Chamanisme et possession, avaient déjà réuni plusieurs contributions sur le rôle de la musique dans ces phénomènes. La typologie proposée par Gibert Rouget a par la suite été discutée en profondeur, notamment la dichotomie entre chamanisme et possession (Hell 1999), tout comme les termes mêmes de transe et d’extase (Hamayon 1995). Comment de nouvelles approches ethnographiques dans les aires culturelles les plus variées, mais aussi l’apparition de nouvelles pratiques musicales comme celles des fêtes techno (Kosmicki 2008) sont-elles venues questionner et enrichir la typologie établie par Gilbert Rouget entre transe chamanique, possessionnelle, identificatoire et communielle ?
Les contributions pourront aborder plusieurs aspects de la relation entre musique et transe. La question de l’efficacité sensible, symbolique et fonctionnelle de la musique dans la transe a généré des discussions sur la nature même de la musique, considérée soit comme une force, en insistant sur ses propriétés sensibles, soit comme un signe dans une perspective sémantique ou encore comme un « médiateur sensible » (Dianteill 2006). On pourra également considérer les réflexions qui touchent plus largement aux domaines de la musique et des émotions (Becker 2004) et des multiples pouvoirs de la musique (voir Terrains 2017). D’autres approches en anthropologie ont, elles, insisté sur le rôle de l’apprentissage et du corps (Halloy 2006) et sur la théâtralité de la transe (Leiris 1958, Aubert 2004, revue Gradhiva 2008).

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Le colloque se tiendra dans la salle de cinéma du musée du Quai Branly du 15 au 16 juin 2018.

Pour proposer une communication, merci d’envoyer un résumé de 300 mots en français ou en anglais à l’adresse : sfe@ethnomusicologie.fr pour le 20 avril au plus tard.

Merci de bien préciser dans les propositions, votre nom, prénom, rattachement institutionnel, fonction (pour les étudiants, préciser le niveau d’étude). Les communications seront d’une durée de 20 min.

Comité scientifique :
Clara Biermann (Maître de Conférences en ethnomusicologie, Paris 8)
Nolwenn Blanchard (Chargée de l’audiovisuel et des ressources sur le PCI – ‎Maison des Cultures du Monde)
Ingrid Le Gargasson (Post-doctorante à la Sorbonne Nouvelle – Paris 3, chercheuse associée au CREM et au FRE « Mondes iranien et indien »)

Comité d’organisation :
Anitha Savithri Herr (Doctorante en ethnomusicologie, université Paris Sorbonne – IReMus)
Olga Velichkina (Chercheuse indépendante)

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Bibliographie

Gilbert ROUGET
1963, « Le problème du ton moyen en gun », Journal of African Languages II (3), p. 218-221.
1964, « Tons de la langue en gun (Dahomey) et tons du tambour », Revue de musicologie L, p. 3-29.
1965, « Analyse des tons du gun (Dahomey) par le ‘détecteur de mélodie’ de l’Institut de phonétique de Grenoble », Langage et comportement I, p. 31-48.
1970, « Transcrire ou décrire ? Chant soudanais et chant fuégien », in Echanges et communications : mélanges offerts à Cl. Lévi-Strauss pour son soixantième anniversaire, Paris : Mouton, p. 677-706.
1981, « Ethnomusicologie et représentations de la musique. Études réunies et présentées par Gilbert Rouget », Le Courrier du CNRS H.S 42, augmenté de trois articles et d’un disque 45 tours.
1990 (1980), La musique et la transe. Esquisse d’une théorie générale des relations de la musique et de la possession, Paris : Gallimard.
1995, « Ethnomusicologie d’un rituel. La représentation, ou de Velasquez à Francis Bacon », L’Homme 133, p. 77-97.
1996, Un roi africain et sa musique de cour. Chants et danses du palais à Porto- Novo sous le règne de Gbèfa, Paris : Editions du CNRS.
2001, Chants et danses initiatiques pour le culte des vôdoun au Bénin, vol. 1 Images du rituel, vol. 2 : Musique du rituel, Saint-Maur : Editions Sépia.
2004, « Le Département d’ethnomusicologie du Musée de l’Homme », L’Homme 171-172, p. 513-523.
2006, Musica reservata. Deux chants initiatiques pour le culte des vôdoun au Bénin, Paris : Institut de France & Académie des Beaux-Arts.
2014, Afrique musiquante. – Musiciennes et musiciens traditionnels d’Afrique noire au siècle dernier, Paris : Riveneuve éditions.
2016, « Le roi comme preneur et donneur de femmes. Problématique de la dénomination du souverain au Bénin (Alada, Abomey, Porto-Novo) », Journal des Africanistes 86 (1), p. 238-257.

Discographie
Musique maure, par Ali ould Eide et Mneina mint Nana. 2 disques 25 cm, 33 t. Saint-Louis du Sénégal, A.O.F. : Institut Français d’Afrique Noire, Centre Sénégal-Mauritanie, 1953.
Musique d’Afrique occidentale. Disque 30 cm, 33 t. Contrepoint MC 20.145, 1954.
Dahomey, musique des princes, fête des Tohosu. Disque 30 cm, 33 t. Musée de l’Homme, LD 5 – Contrepoint MC 20.093, 1955.
Musique Bochiman et musique Pygmée. Disque 30 cm, 33 t. Paris/Cambridge, Mass. : Musée de l’Homme/Peabody Museum, LD 9, 1957.
Pondo Kakou, musique de société secrète. Disque 30 cm, 33 t. Paris : Musée de l’Homme, LD 17 – Contrepoint MC 20.141, 1957.
Ogun, Dieu du fer — Chants d’Afrique occidentale. Disque 30 cm, 33 t. Paris : Musée de l’Homme, LD 12 – Contrepoint MC 20.159, 1958.
Musique bantou d’Afrique Equatoriale Française. Disque 25 cm, 33 t. Paris : Musée de l’Homme LD 13 – BAM LD 324, 1958.
Musique Pygmée de la Haute Sangha. Disque 17 cm, 33 t. Paris : Musée de l’Homme LD 14 – BAM LD 325, 1959.
Fête pour l’offrande des premières ignames à Shango au Dahomey. Disque 30 cm, 33 t. Paris : Musée de l’Homme LD 2, 1965.
Bénin. Musiques yoruba. Les Voix de la mémoire, Enregistrements : Madeleine Leclair et Gilbert Rouget, Paris : Musée du Quai Branly/Ocora Radio France C 560237/38, 2011.

Filmographie

Sortie des novices de Sakpata (Dahomey). 18 minutes. 1963.
Batteries dogon. Eléments pour une étude des rythmes. 25 minutes. 1964.
Danses des reines dans l’ancien royaume de Porto-Novo. 35 minutes. 1974.
Tous trois : 16 mm, couleurs, son synchrone. En collaboration avec Jean Rouch. Produits par le Comité du Film Ethnographique. Paris : Musée de l’Homme.

Bibliographie générale

Archives et anthropologie, Gradhiva 30-31, 2001
Chamanisme et possession, Cahiers d’ethnomusicologie 19, 2006.
Question d’éthique, Cahiers d’ethnomusicologie 24, 2011.
La musique n’a pas d’auteur, Gradhiva, 12, 2010
Le possédé spectaculaire. Possession, théâtre et globalisation, Gradhiva 7, 2008
L’emprise des sons, Terrains 68, 2017.
Un siècle d’enregistrements, matériaux pour l’étude et la transmission, Revue des Traditions Musicales des Mondes Arabe et Méditerranéen (RTMMAM) 4 & 5, 2010 et 2011.

AUBERT Laurent. 2004, Les Feux de la Déesse. Rituels villageois du Kerala, (Inde du Sud). Collection Anthropologie – Terrains, Lausanne : Editions Payot.
BECKER Judith. 2004, Deep Listeners. Music, Emotion and Trancing, Bloomington and Indianapolis : Indiana University Press.
BLANCHARD, Nolwenn. 2011, Identité culturelle et patrimoine culturel immatériel : la collection sonore constituée par Herbert Pepper au Gabon (1954-1966), Lyon : Thèse de doctorat en sociologie et anthropologie.
BOREL, François. 1988, « … Avec Gilbert Rouget », Cahiers d’ethnomusicologie 1, p. 177-186.
COTTRELL, Steven. 2010, « Ethnomusicology and the Music Industries : an overview », Ethnomusicology Forum, 19 (1), p. 3-25.
DIANTEILL Erwan. 2006, « La musique et la transe dans les religions afro-américaines (Cuba, Brésil, États-Unis) », Cahiers d’ethnomusicologie 19, p. 179-189.
DUFOUR, Annie-Hélène. 2002, « L’ethnologue et l’enregistrement de terrain », Sonorités 4, p. 13-24.
FELD, Steven. 2004, « Une si douce berceuse pour la “World Music” », L’Homme 171-172, p. 389-408.
GERARD, Brice.
2011, « Ethnomusicologie et archives sonores » et « Présentation du projet Telemeta » – Entretiens avec Pribislav Pitoëff et Joséphine Simonnot, Transposition 1, (en ligne).
2012, « Gilbert Rouget et la mission Ogooué-Congo (1946). Institution et épistémologie dans l’histoire de l’ethnomusicologie en France », Gradhiva 16, p. 192-215.
GUILLEBAUD, Christine, STOICHITA Victor A. & Julien MALLET. 2010, « La musique n’a pas d’auteur », Gradhiva, 12, p. 5-19.
HAMAYON Roberte. 1995, « Pour en finir avec la ‘‘transe’’ et l’‘‘extase’’ dans l’étude du chamanisme », Etudes mongoles et sibériennes 26, p. 155-190.
HELFFER, Mireille. 1995, « Quand le terrain est un monastère bouddhique tibétain », Cahiers d’ethnomusicologie 8, p. 69-84.
HELL Bertrand. 1999, Possession et chamanisme. Les maîtres du désordre, Paris : Flammarion.
JOLLY Eric.�2008, « Le Fonds Marcel-Griaule : un objet de recherche à partager ou un patrimoine à restituer ? », Ateliers du LESC 32.
KOSMICKI, Guillaume. 2008, « Transe, musique, liberté, autogestion », Cahiers d’ethnomusicologie 21, p. 35-49.
LACOMBE, Claire. 2014, « Les archives sonores comme terrain d’investigations : les exemples des xylophones fang », Journal des africanistes 84-2, p. 80-105.
LECHAUX, Emeline. 2015, Tisser le film de la mémoire. Contribution à l’histoire des répertoires musicaux des cérémonies de bwétè chez les Mitsogo du Gabon, Thèse de doctorat en anthropologie sociale et ethnologie, Paris : EHESS & Université Omar Bongo, Libreville.
LEIRIS, Michel. 1958, La possession et ses aspects théâtraux chez les Ethiopiens de Gondar, Paris : Plon.
MOLINIÉ Antoinette & Marie-Dominique MOUTON. 2008, « L’ethnologue aux prises avec les archives », Ateliers du LESC 32.
RAPPOPORT, Dana. 2009, Chants de la terre aux trois sangs. Musiques rituelles des Toraja de l’île de Sulawesi, Indonésie, Paris : Epistèmes/Éditions de la Maison des sciences de l’Homme,
SEEGER, Anthony. 1986, « The Role of Sound Archives in Ethnomusicology Today ». Ethnomusicology, 30, p. 261-276.
SEEGER, Anthony & Chaudhuri SHUBHA (dir). 2004. Archives for the Future. Global Perspectives on Audiovisual Archives in the 21st Century, Calcutta : Seagull Books.
SCHULTZ, Anna & NYE Mark. 2014, « Music Ethnography and Recording Technology in the Unbound Digital Era », in Sumanth Gopinath & Jason Stanyek (dir.), The Oxford Handbook of Mobile Music Studies 1, p. 298-326.
SHELEMAY, Kay Kaufman. 1991, « Recording technology, the record industry, and ethnomusicological scholarship », in Bruno Nettl & Philip V. Bohlman, Comparative Musicology and Anthropology of Music. Essays on the History of Ethnomusicology, Chicago : The University of Chicago Press, p. 277-292.
SIMON, Artur (éd.). 2000, Das Berliner Phonogramm-Archiv 1900-2000. Sammlungen der Traditionellen Musik der Welt, Berlin : VWB.
STERNE, Jonathan. 2003, The Audible Past. Cultural origins of sound reproduction, Durham : Duke University Press.
ZEMP, Hugo. 1996, « The/An Ethnomusicologist and the Music Business », Yearbook for Traditional Music 28, p. 36-56.

Société française d'ethnomusicologie