Festival Haizebegi

Festival Haizebegi

Bayonne, 4-14 octobre

Ce que la Musique dit du Monde
En langue basque, le mot haize signifie vent, le mot begi signifie regard. Haizebegi signifie donc regard du vent, le vent que l’on entend et qui écoute, le vent qui ignore les frontières et porte témoignage.

Le festival Haizebegi, Musikaren Munduak / Les Mondes de la Musique a été créé en 2014 à Bayonne par une équipe d’étudiants et de passionnés de musique qui, en écoutant à la fois la musique et le témoignage de ceux qui la fabriquent, considèrent que la musique est un outil qui permet de comprendre le monde dans lequel nous vivons.

Ce festival unique au monde scelle ainsi l’alliance de la musique et des sciences sociales et invite à des concerts, à des conférences, des films, des rencontres, des débats publics, des actions pédagogiques, des ateliers, des stages.

Pour cette cinquième édition, les expériences nous mènent dans le Pays Basque rock des années quatre-vingt grâce au réalisateur Jean-Pierre Vedel, puis nous conduisent à l’écoute des sons de la nature avec Fernand Deroussen et Jerôme Sueur, qui dirige la sonothèque du Museum National d’Histoire Naturelle, elles nous mènent aussi au cœur d’un processus de création artistique inouï dans lequel l’un des plus emblématiques danseurs de Côte d’Ivoire (Jean-Paul Mehansio) rencontre une figure charismatique du oud tunisien (Abderraouf Ouertani) dans un dialogue de la danse et du geste musicien, elles nous permettent d’écouter cette création imaginée par Bernard Combi et Mixel Etxekopar sur des textes de Marcelle Delpastre et Itxaro Borda et qui interroge la fragilité des langues et de nos repères culturels, elles nous font écouter la voix très exceptionnelle de Svetlana Spajic, venue des montagnes de Serbie dans la très belle église des Forges de Tarnos, mais aussi des improvisations poétiques venues du bout du monde où nos meilleurs bertsulari (Amets Arzallus, Jone Uria) dialoguent en vers avec la repentista cubaine Juana Tomasa Quiala et avec la payadora argentine Araceli Argüello sur fond de traductions simultanées à plusieurs niveaux. Ces expériences nous font découvrir les chants d’Anatolie par Eleonore Fourniau, sans doute la meilleure artiste internationale de ce répertoire mal connu et fascinant. Puis nous font vivre ce moment suspendu dans la nuit du cloître de la Cité des Arts quand le pianiste américain Ronnie Lynn Patterson joue Palais de Mari, de Morton Feldman, l’une des dernières œuvres de cette figure du minimalisme contemporain. Dans un concert de clôture très exceptionnel, les ouds de Marc et Thomas Loopuyt accompagnent une performance d’Ebru, cet art du papier marbré inscrit au Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO, par Zeynep Uysal….

Pour en savoir plus: haizebegi.eu

 

Société française d'ethnomusicologie