JOURNEE D’ETUDES, QUE FAIRE AVEC LES CATEGORIES MUSICALES ?

Dans le cadre du séminaire nomade de la Société Française d’Ethnomusicologie (SFE), l’Institut de Recherche sur les Mondes de la Musique (IRMM) organise, en partenariat avec le festival Haizebegi ​Les mondes de la musique ​et avec le soutien de Centre Georg-Simmel, une après-midi et une matinée de réflexion sur le thème des catégories musicales, et sur le rôle du chercheur dans la vie sociale de ces catégories. La rencontre se tiendra le jeudi 10 octobre 2019, de 13h30 à 17h30, et le vendredi 11 octobre de 10h à 12h30. Ouverte au public et filmée, ces rencontres auront lieu dans les locaux de l’institut ARI (​Basque Anthropological Research Institute on music, emotion and human societies​), à la Cité des Arts, 3 avenue Jean Darrigrand, à Bayonne. L’ouverture du festival Haizebegi aura lieu dans le prolongement, à 20h, au Musée basque et de l’histoire de Bayonne.

En accord avec la thématique du séminaire de la SFE qui se propose d’aborder la taxinomie des musiques, nous souhaitons focaliser ces journées sur les manières d’utiliser les catégories musicales mais aussi sur l’engagement des différents acteurs des mondes de la musique, et non seulement des chercheurs, dans le jeu des étiquettes musicales (​black music​, musiques dites populaires ou traditionnelles…).

Les catégories travaillent à rendre intelligible et/ou rendre visible les musiques, les musiciens, les territoires, les langues. En fonction des médiations utilisées, elles renforcent, brouillent, rassurent, critiquent les mondes de la musique. Les ethnomusicologues Julio Mend​í​vil et Michael Führ, qui ouvriront ces journées de réflexion, ont en commun d’être à la fois des chercheurs, des pédagogues et des ethnomusicologues engagés dans une transmission non-académique de leurs savoirs. Leur présence nous permettra d’éclairer, dans une perspective interdisciplinaire, les enjeux de la catégorisation musicale. A la suite de leurs interventions, une table-ronde questionnera la manière dont il nous est possible de “parler de musique” de manière critique sans épuiser “la musique et ses autres” – pour reprendre la formulation de Philip V. Bolhman – c’est-à-dire l’ordinaire et l’enchantement du phénomène musical.