Grimaud and Georgian Song (in Georgian and English), a book based on the materials of French ethnomusicologist Yvette Grimaud (1922–2012), the first foreign scholar to break through the barrier of Soviet isolation. In 1967 she participated in expeditions all over Georgia lead by Grigol Chkhikvadze, Georgian folklorist and professor at Tbilisi State Conservatoire, and recorded about 400 folk songs. The book presents Grimaud’s essays on Georgian singing, the reactions of local people to her fieldwork, and the lyrics to the songs included in the four CDs that accompany the book. The audio recordings familiarize us with the best performers of the era and demonstrate a great variety of dialects and genres. Informations: http://polyphony.ge/en/grimaud-and-georgian-song/ Commentaire de François Picard: Chères et chers amies des femmes musicologues, des musiques orientales, et du piano du XXe siècle, Je travaille depuis de nombreux mois sur les traces de deux grandes dames qui ont contribué à introduire et transmettre les musiques orientales en France, rapidement rejointes par Éléonore de Lavandeyra qui vient de nous quitter: Nelly Caron et Yvette Grimaud, fondatrices du Centre d’études de musique orientale CEMO. Aucune personne que j’aie pu joindre depuis plus d’un an n’avait de nouvelle d’Yvette Grimaud, pianiste créatrice de la 2e Sonate de Boulez, mais nos collègues géorgiens viennent d’annoncer le Bulletin de l’ICTM (Conseil international des musiques traditionnelles) la publication d’un livre accompagné de pas moins de quatre CD de ses enregistrements. On y apprend ainsi le décès en 2012, à 90 ans, de la pianiste, qui fonda le cours d’ethnomusicologie du CNSM de Lyon. Il se trouve que c’est une de nos anciennes élèves de musicologie/ethnomusicologie de la Sorbonne, Zoé Perret, passionnée de polyphonie russe et géorgienne, qui a, d’après ce que j’ai pu comprendre, faire la liaison entre les chercheurs géorgiens d’aujourd’hui et la pionnière des enregistrements de terrain de ces polyphonies de tradition orale, après avoir étudié la musique des Boshiman et des Pygmées. Selon la légende (Lambert Dousson, « Boulez et le gagaku », Perspectives, Philharmonie de Paris, 19 juillet 2018), c’est elle qui aurait initié Boulez à l’écoute du nô et du gagaku.